Bénédicte Gronnier - Psy Perpignan
La honte est une émotion que nous connaissons tous, mais dont nous parlons rarement. Elle se vit en silence, elle brûle à l’intérieur, et parfois, elle empêche même d’avancer dans la vie. Beaucoup de personnes hésitent longtemps avant de consulter un psy à Perpignan ou ailleurs, car la honte se glisse jusque dans la démarche de demander de l’aide. Pourtant, c’est souvent en osant franchir ce pas que commence un véritable chemin de libération.
La honte : une émotion qui enferme
Comme le décrit Serge Tisseron dans La Honte, cette émotion agit comme une cicatrice invisible : elle pousse à se cacher, à éviter les autres, à taire ce que l’on vit. La honte fait perdre confiance, donne l’impression d’être “trop peu” ou “pas à la hauteur”. Elle colle à la peau et organise parfois toute une vie en retrait.
Les racines multiples de la honte
La honte n’a pas une seule origine. Elle peut naître d’un mot blessant, d’une éducation marquée par la sévérité, d’un traumatisme intime. Elle peut aussi avoir une dimension sociale, comme l’explique Vincent de Gaulejac dans Les sources de la honte : la honte d’avoir grandi dans un milieu défavorisé, d’avoir été humilié ou encore de ne pas correspondre aux attentes de la société.
Enfin, comme le rappelle Boris Cyrulnik dans Mourir de dire, la honte se nourrit des silences. Ne pas dire, c’est parfois s’étouffer. Le non-dit devient une prison intérieure où la souffrance grandit.
La honte en thérapie : deux obstacles à franchir
Venir consulter un psychologue ou un psychanalyste n’est pas toujours simple. Deux hontes se rencontrent souvent :
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La honte de consulter : beaucoup craignent d’être jugés, d’avoir l’air “faibles” ou “anormaux”.
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La honte de dire : même une fois assis face au thérapeute, les mots semblent impossibles à sortir. Comment parler de ce qui paraît indicible ?
Ces obstacles sont naturels. Ils font partie du processus. Le rôle de la psychothérapie analytique est justement d’offrir un cadre bienveillant, confidentiel, où l’on peut avancer à son rythme.
La thérapie : un chemin de libération
La honte, si elle reste cachée, continue de diriger la vie. En parler permet de reprendre du pouvoir sur elle.
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Avec Tisseron, il s’agit de reconnaître ses blessures de honte.
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Avec De Gaulejac, de comprendre que certaines hontes sont liées à l’histoire sociale, et qu’elles ne définissent pas toute une personne.
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Avec Cyrulnik, de découvrir qu’en mettant en mots, on peut transformer une souffrance muette en récit, et donc en résilience.
La thérapie ne fait pas disparaître la honte d’un coup, mais elle ouvre un chemin vers plus de liberté intérieure, de confiance, et de lien aux autres.
Conclusion : à Perpignan, un espace pour déposer sa honte
La honte n’est pas une faiblesse : c’est une émotion humaine, universelle. Mais elle n’a pas à gouverner votre vie. Consulter un psy, c’est s’offrir un espace où cette parole peut enfin circuler, sans jugement, dans la confidentialité la plus totale.
Au cabinet de psychothérapie analytique à Perpignan, je vous accueille avec ou sans rendez-vous, dans un cadre chaleureux et respectueux. La participation libre permet à chacun d’accéder à un suivi psychologique, sans barrière financière.
Références
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Serge Tisseron, La Honte, Dunod, 1992.
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Vincent de Gaulejac, Les sources de la honte, Desclée de Brouwer, 1996.
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Boris Cyrulnik, Mourir de dire. La honte, Odile Jacob, 2010